
MICI & MOI
Les MICI
Qu'est-ce que c'est ?
Définition
Les MICI ou Maladie Inflammatoire Chronique de l'Intestin sont des maladies intestinales d'étiologie inconnue caractérisées par :
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Une inflammation intestinale chronique (les lésions les plus souvent rencontrées sont des ulcérations, des épaississements pariétaux pouvant entraîner des sténoses)
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Une évolution par poussées sans guérison spontanée
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Les symptômes apparaissent souvent vers 15-30 ans ou vers 45 ans
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1 malade sur 2 sera opéré.
Ces pathologies s'étendent sur tout le tube digestif, de la bouche à l'anus, de façon segmentaires et discontinues dans la maladie de Crohn, et continues et diffuses du rectum au côlon droit ascendant (sans le grêle et l'anus) dans le cadre de la RCH.
On trouve un troisième type de pathologie : la colite indéterminée, qui concerne 10 à 30% des maladies inflammatoires chroniques intestinale. Elle est diagnostiquée comme étant un entre deux entre la maladie de Crohn et la RCH (pas assez de critère pour les différencier).
Diagnostic
Pour diagnostiquer ces pathologies, il convient de réaliser un examen endoscopique (fibroscopie œso-gastro-duodénale ou FOGD, coloscopie, iléoscopie, avec des biopsies étagées et un examen proctologique).
En second temps, la pratique d'une échographie ou d'un transit oeso-gastro-duodénal (TOGD) et/ou d'un entéro-IRM peut être envisagé. Une rectoscopie est nécessaire dans le cas de la RCH.
Le but est de mettre en évidence la présence des lésions (précédemment citées) ainsi qu'une atteinte trans-murale, mais aussi la fragilité de la muqueuse (comme un saignement au contact pour la RCH), et parfois la présence d'ulcérations (dans les cas les plus sévères).
Prévalence des MICI
Selon L'OBSERVATOIRE NATIONAL DES MICI (http://www.observatoire-crohn-rch.fr), les MICI toucheraient en France 156 130 personnes en 2016, avec 56% de femmes et 44% d'hommes.
Les populations caucasiennes sont plus fortement touchées (France et États-Unis principalement).
Symptômes
Les MICI sont caractérisées par la venue de poussées évolutives espacées de périodes silencieuses tout au long de la vie du patient.
Elles sont accompagnées de douleurs abdominales virulentes, qui entraînent parfois de la fièvre et/ou un amaigrissement.
Des diarrhées chroniques (glairo-sanglantes dans le cas de la RCH), apparaissent lors de ces périodes de poussées avec la possibilité d'aller à la selle 15 à 20 fois par jour.
Il arrive que des symptômes extra-digestifs soient détectés comme des douleurs articulaires, l'érythème noueux, des manifestations ophtalmologiques, ou plus généralement des signes d'inflammations (taux de CRP élevée) ainsi que des signes de malabsorptions, d'anémie et/ou de retard de croissance.
Causes
Les MICI font partie des maladies auto-immune, et la présence de prédispositions génétiques, de facteurs auto-immuns et d'un microbiote particulier sont les premiers indicateurs de déclenchement de ces maladies, mais plusieurs facteurs de risques sont probables comme :
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Le stress
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L'alimentation
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L'hygiène de vie
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Une antibiothérapie périnatale (dysbiose)
À noter que l'environnement extérieur aurait un grand impact sur le déclenchement des MICI (voir maladie de Crohn et RCH).
Traitements
Dans le cadre d'une maladie chronique, le principe sera toujours non pas de "guérir" le patient à proprement parler, mais de réduire au maximum la souffrance, la pénibilité au quotidien ainsi que l'impact sur l'organisme.
Le but à court terme sera donc de réduire l'impact des périodes de poussées sur le corps en stoppant le plus possible les symptômes de la maladie.
Ensuite, il s’agira de maintenir cet état quotidien, avec ou sans poussées. Le corps médical lui aura également pour but d'obtenir une cicatrisation partielle ou totale de la muqueuse intestinale, ainsi que l'arrêt des inflammations.
On administrera donc des anti-inflammatoires ciblant ces lésions, avec un traitement symptomatique (pour les diarrhées douleurs, etc...) mais également un traitement immunodépresseur/biologique.
Il est bon à noter que la plupart du temps la principale prise en charge sera hygiéno-diététique.
Risques et complications
Les risques de complications sont possibles mais sont généralement évités pour tous les types de MICI.
Cependant, si les pathologies prennent trop d'ampleur, un traitement chirurgical peut être envisagé simplement en cas de segment trop lésé, ou bien :
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En cas d'échec du traitement médicamenteux
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En cas d'apparition de complications (sténoses, fistules, abcès)
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En cas de retard de croissance chez les enfants
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En cas de dégénération cancéreuse (avec lésions rectocolites).
On pratiquera alors soit une simple stomie, soit une colectomie subtotale, soit une coloproctectomie totale et une anastomose Iléoanale, soit une colectomie totale et une anastomose iléo-rectale, soit une résection iléo-caecale, ou autres.
Pour plus d'informations, consultez le site de l'Afa : https://www.afa.asso.fr/
